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Au bord de l’afrique

Spectacle danse contemporaine | Ouverture du Festival Changé d'air 2017 | L'Afrique

Chaque année, le Centre Socio-culturel François Rabelais, à Changé, dans la Sarthe, organise un festival. A l’occasion de son 27ème festival, sur le thème du Sénégal, Cathy Riand, chorégraphe, a créé, en une semaine, un magnifique spectacle de danse contemporaine, mélangeant enfants et adultes.  » Au Bord de l’Afrique « , inspiré entre autre, par le récit de Richard Bohringer, Carnet du Sénégal, ouvre ce festival.
J’ai assisté Cathy dans la création de ce spectacle, du matin jusqu’au soir, en passant par les deux répétitions et le filage. Voici, quelques clichés que je vous livre à la volée ! Et en supplément, après les photos, vous trouverez un extrait du récit très touchant de Carnet du Sénégal. Bon voyage !

Merci à Anouk, Emma, Naomi, Pauline, Clémence, Roxane, Benjamin, Alice, Caroline, Isabelle, Karine, Pauline, Kelly, Cécile, Michèle, Sylvie, Sophie, Laure, Anne, Dominique et Hélène.

« Je marche nu sur la terre. De Saint-Louis à Bamako, de Lomé à Ouaga. L’Afrique me prend dans ses bras. Je la sens, je la hume, la renifle, comme la vie, comme la mort. Il y aura sur la route des villages de chaque côté, un grand arbre dans l’air brûlant. C’est le soir, tout est rouge. Le vent fait flotter les boubous. Femmes qui courent, jambes noires, gazelles odorantes. Petits talibés, hordes d’orphelins, qui sourient et qui rient. Grosse misère sauf le sourire qui fait péter le clavier. Afrique, tu es riche de ton âme. Tu ruisselles de trésors humains. Talibés, vous avez des sourires d’anges. Malgré vos silences. Pas d’enfances. Trop de prières. Petit frère d’Afrique dans ton boubou qui court vers le baobab. Je m’incline devant toi. Les mains noires, longues, les veines comme des torrents, boubous multicolores de voyageurs harassés,fulgurance de la beauté dans le mouvement. Mon cœur est à toi, ma merveille, ma terrible Afrique.
Les femmes frappent le mil. Un bébé dans le dos. Marmaille aux yeux lumineux court après le poulet. Le soleil brûle. Sous le baobab. Afrique, tu m’as pris l’âme. Prends-moi dans tes bras. Laisse-moi fondre en toi, me disparaitre.Vie africaine. Inlassable. Éternelle. Chaque jour. Avec des couchers de soleil comme des flaques de sang qui barbouillent le ciel. »

Édition Arthaud – Carnet du Sénégal
Richard Bohringer – Virginie Broquet
Hors collection – Récits et témoignages
Paru le 15/05/2007

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